Podcast 19 Les 4 préjugés contre les juristes et comment en rire !

Chère Juriste Talentueuse et chère Juriste Talentueux, j’aimerais vous partager ici comment tenir compte de ces 4 préjugés mais aussi en rire !

Lors de l’atelier carrière dédié à l’évolution en entreprise que j’ai animé mardi 25 mai au sein de l’AFJE, la question des préjugés contre les juristes est revenue à plusieurs reprises.

Et lors des accompagnements « Orientation », « Mobilité », « Prise de poste » ou « Coaching Professionnel » que je réalise aurpès de vous juriste ou manager, que ce soit responsable juridique ou directrice ou directeur juridique :

Lorsque vous m’exposez vos situations professionnelles et les difficultés rencontrées soit au cours d’une prise de poste, soit en cours de carrière même lorsque vous êtes installé dans vos fonctions depuis plusieurs années, et que vous soyez juriste ou manager, que ce soit responsable juridique ou directrice ou directeur juridique, la question des préjugés et de la perception de la profession de juriste revient très fréquemment.

Et voici les 4 préjugés les plus fréquents :

 1. Attitude rigide :

Le juriste est perçu comme quelqu’un de rigide, qui ne sait pas s’adapter, qui est borné.

 2. Pas de fibre commerciale :

Le juriste n’est pas à l’aise avec les clients et les fournisseurs.

Il ne sait pas être à l’écoute de leurs besoins.

Il est arc-bouté sur ses textes sans vision pragmatique du business et des problématiques rencontrées par les commerciaux avec les clients et les fournisseurs.

C’est un empêcheur de tourner en rond.

Et il n’est pas assez réactif, il passe trop de temps sur ses textes et les réponses ne sont pas assez opérationnelles.

  3. Pas d’appétence pour les chiffres :

Le juriste n’a pas d’appétence pour parler chiffres et stratégie financière.

Donc sur des dossiers à forts enjeux financiers, que ce soit pour des projets industriels, des fusions ou acquisitions, des contentieux, le juriste est mal à l’aise pour participer à ces discussions.

Il manque de culture financière et compétences pour apporter des avis et des positionnements avec une vision globale qui intègre cette dimension financière à son analyse juridique et aux solutions qu’il propose.

 4. Un vocabulaire inadapté et incompréhensible pour les autres services. Et le juriste ne comprend pas le langage business, c’est un empêcheur de tourner en rond.

Pour en rire :

Il convient tout d’abord de vérifier lors du recrutement que le juriste dispose des compétences en matière d’analyse financière, et stratégie commerciale, comme pour tout recrutement.

Et si cela n’est pas le cas, il est possible de mettre en place un plan d’action de formation en interne et/ou en externe, s’il est avéré que le candidat a une appétence pour l’aspect commercial et business, pour parler chiffres et stratégie financière.

Et bien souvent, les juristes ont été formés lors de leur parcours en universités ou en école de commerce, ou au cours de leurs carrière.

Cela est mon cas. J’ai eu des cours de comptabilité, d’analyse financière et de gestion financière et d’optimisation fiscale tout au long de mes études, à travers le DUT Carrières Juridiques, puis l’IUP Juriste d’Entreprise et enfin en école de commerce à l’ESG lors de mon master en Droit des Affaires, Fiscalité et Management.

A ce propos, L’IUT Carrières juridiques est sur 3 ans aujourd’hui et l’alternance est possible. C’est une superbe avancée qui n’existait pas en 1999, pour justement intégrer le monde de l’entreprise et acquérir par la pratique la maitrise de ces notions théoriques

De plus, un certain nombre de juristes suivent des formations à titre personnel pour justement se former tout au long de leur carrière et acquérir des compétences connexes qui leur permettront d’avoir un périmètre de poste bien plus large …

De plus, pour lutter contre les craintes internes de voir arriver un juriste ou un avocat, qui va leur mettre des bâtons dans les roues, notamment si c’est une création de service et de poste, préjugés portés par les collaborateurs que ce soit les commerciaux, les opérationnels, les services généraux ou techniques, le marketing..

Concrètement lorsque le juridique n’existe pas, les risques non plus, ils ont l’habitude de faire ce qu’ils veulent comme ils le veulent, sans contrainte.

Pour lutter contre ces préjugés, il convient de rassurer ces collaborateurs, sur vos objectifs. Pour cela il convient de marteler un message rassurant, comme « j’ai fait ce choix d’intégrer une entreprise qui souhaite créer un service juridique car je suis désireux d’apprendre à votre contact et de découvrir un nouvel environnement afin de répondre à vos problématiques et enjeux de manière pragmatique avec des solutions opérationnelles.».

Et il convient d’acquérir très rapidement le langage de l’entreprise pour bien comprendre les enjeux et pouvoir rassurer lorsque vous vous exprimez. Il s’agit ici d’employer le même vocabulaire qu’eux pour leur montrer votre volonté de vous intégrer, et le fait que vous les écoutiez et que vous comprenez leurs problématiques.

De cette manière, vous démontrez votre crédibilité et vous gagnez en légitimité en instaurant des relations de confiance avec les uns et les autres.

Afin de muscler cette confiance, vous pouvez également adopter un mode de communication plus fluide et facile d’accès grâce au Legal Design. Je vous invite à écouter le podcast ToutdroitToutsimple sur cette thématique du Legal Design qui consacre plusieurs épisodes à ce métier …

Je vous rappelle les 4 préjugés ici pour mieux en rire :

1. Attitude rigide
2. Pas de fibre commerciale
3. Pas d’appétence pour les chiffres
4. Un vocabulaire inadapté et incompréhensible pour les autres services

Alors en quoi vous vous reconnaissez dans ces préjugés dans votre situation ? Et quel autre préjugé avez-vous déjà constaté dans votre quotidien ?

Et pour ceux qui ne sont pas juristes, comment percevez-vous les juristes ? Cela nous permettra de mieux en rire !

Venez me partager vos retours sur LinkedIn, j’aurai plaisir à vous lire et vous répondre !

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