Comment gérer le syndrome de l’imposteur ?

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Comment gérer le syndrome de l’imposteur ?

 

J’aimerais vous partager ici les effets, les erreurs et les stratégies de ce syndrome de l’imposteur !

 

En effet, lors des accompagnements « Orientation », « Mobilité », « Prise de poste » ou « Coaching Professionnel » que je réalise auprès de vous juriste ou manager, que ce soit responsable juridique ou directrice ou directeur juridique, le syndrome de l’imposteur fait régulièrement son apparition lorsque vous voulez valoriser votre séniorité, ou que vous vous voyez proposer de nouvelles fonctions ou que vous envisagez une évolution.

 

Pour commencer, je vais vous poser quelques questions :

  1. Effets du syndrome de l’imposteur :

Avez-vous déjà vécu une des situations suivantes :

  • Ne pas oser finaliser votre profil LK car vous avez peur que vos collègues ou vos pairs vous jugent ?
  • Ne pas oser proposer votre participation à un dossier complexe car vous pensez qu’ils ont déjà toutes les compétences nécessaires, vous n’auriez pas de valeur ajoutée ?
  • Vous n’osez pas accepter un nouveau dossier ou un nouveau poste car vous n’avez pas assez d’expériences ?
  • Pensez-vous que vous devez avoir tel diplôme ou formation avant même d’accepter telle mission qui nécessite telle expertise ?
  • Il y a déjà des collègues qui traitent déjà ce sujet, finalement cela ne sert à rien de vous y mettre !
  • Vous pensez à ce nouveau poste ou cette nouvelle mission que l’on vous a proposé puis soudainement, avoir un nœud à l’estomac qui survient et la pensée suivante

« Pour qui est-ce que je me prends ? »

Cela ce sont des effets du syndrome de l’imposteur

 

  1. Définition :

Le syndrome de l’imposteur, pour bien mettre les choses en perspective, ce n’est pas à proprement parler un syndrome au sens médical du terme. C’est simplement un système de pensée, un ensemble de pensées et de croyances qu’on a depuis longtemps et qui sont donc bien établies qui nous conduisent à penser que qu’il y a une sorte d’inadéquation entre nous et qui on est et ce que l’on sait de nous d’une part, et d’autre part, avec le poste ou la situation ou les compliments ou la validation ou les responsabilités ou la confiance que l’on reçoit et que l’on nous donne et attribue pour faire ou être quelque chose.

 

  1. Erreurs commises :

Et c’est à ce moment-là que nous parlons de cette idée d’imposteur : ce sont des erreurs de pensées du style :

  • Je ne suis pas là de façon légitime.
  • Si je suis là c’est parce que d’une certaine façon j’ai menti ou on m’a prise pour qui je n’étais pas, et si quelqu’un s’en aperçoit, ça va être vraiment un problème, je vais être dénoncée, mise au jour, je vais ressentir de la honte, on va me montrer du doigt.
  • Elle ou lui c’est un imposteur donc sortez-le.
  • Elle ou il n’a pas à être là.
  • Si je suis là en fait c’est sur un malentendu.

Une autre erreur de pensée qui peut revenir souvent :

  • Je ne suis pas à la hauteur de la situation, dans laquelle on m’a mise.
  • On croit que je suis plus ou mieux que ce que je ne suis vraiment.
  • Je ne suis pas capable de faire face à ce que l’on me confie, à ce que l’on me demande de faire. Mais je suis la seule à le savoir, eux croient que je sais faire, que je vais faire face mais en fait moi je sais que je ne sais pas et que je ne vais pas savoir faire face et donc c’est très angoissant.
  • Cette idée générale, tout ou tard, on va se rendre compte que la personne que je suis vraiment, ce que je sais vraiment et ce que je sais vraiment faire n’est pas à la hauteur de ce que l’on croit de moi et je vais donc décevoir et faillir à ma mission, je vais être critiquée, je vais être jugée, je vais être rejetée.

Ce sont tout un tas de pensées, qui créent pour nous de l’anxiété, du doute, de l’angoisse, de la peur, de la honte, ou de la culpabilité.

On voit que lorsque nous sommes sujet à ce que l’on peut appeler le syndrome de l’imposteur pour désigner ce type de pensées,  on voit que c’est effectivement très douloureux, et d’une façon générale, ces pensées-là reflètent l’incapacité que l’on a à se sentir responsable et acteur ou actrice de là où l’on en est, des résultats de nous avons créé pour nous même, et donc d’avoir confiance en notre capacité à continuer à se montrer à la hauteur en faisant ce qu’il faut, parfois en se trompant, en réessayant, en apprenant.

 

  1. Pauline Rose Clance : Psychologue

Il y a une psychologue américaine Pauline Rose Clance qui a développé une sorte de test du syndrome de l’imposteur, pour lequel elle a réalisé des tests et études sur un certain nombre de population.

Test intéressant, une 20aine de phrases, qui reflètent des pensées typiques qui sont sujettes au syndrome de l’imposteur sur lesquelles on peut de se donner une note de 1 à 5.

Ce qui est intéressant dans cette liste de pensées qu’elle propose, c’est qu’en réalité la plupart des gens qui souffrent du syndrome de l’imposteur ne le formule pas comme cela mais ressentent au quotidien des pensées de doutes, d’anxiété ou de peur au sujet de la situation dans laquelle ils ou elles sont.

 

« 70% des personnes testées doutent de leur réussite, de la réalité de leur succès. Malgré des résultats remarquables, ils sont convaincus que leur réussite n’est due qu’à un concours de circonstances, à leur travail acharné, à des relations, jamais à leurs compétences et à leur intelligence. Ils sont persuadés qu’ils trompent leur monde, et ne méritent pas ce succès. Ils vivent dans la crainte qu’on ne découvre la vérité derrière ce masque de réussite, et s’efforcent de toujours créer des situations susceptibles de les confirmer dans leurs doutes et leurs inquiétudes. Gagnants, ils souffrent du complexe d’imposture. »

 

  1. Du syndrome de l’imposteur à notre identité nouvelle : sortir de sa zone de confort

J’ai remarqué que les personnes que j’accompagne, et moi-même régulièrement dès lors que j’entreprends un nouveau projet ambitieux et que je sors de ma zone de confort, commettons l’erreur suivante qui finalement précipite notre difficulté :

Quand ces pensées apparaissent, en soi ces pensées-là ne sont pas un problème, c’est que l’on pense que ces pensées qui surviennent sont vraies.

 

On pense qu’à partir du moment où on a cette pensée de l’ordre en fait :

  • Si je suis là c’est parce que j’ai eu de la chance,
  • Si je suis là c’est parce que j’étais au bon moment au bon endroit
  • Et qu’il n’y avait personne d’autre que moi pour prendre en charge ce truc donc on s’est dit que cette personne c’est quelqu’un d’humain avec un cerveau et des mains donc on va lui confier cela.

 

L’erreur que l’on fait c’est que quand ces pensées surviennent c’est que c’est vrai, que l’on n’est pas à notre place.

  • Si l’on était objectivement à notre place, à la hauteur alors on n’en douterait pas.

Que si on était objectivement à notre place ou à la hauteur, alors on le saurait et l’on se sentirait tout à fait à notre place et à la hauteur.

  • L’erreur que l’on fait dans l’autre sens est de penser que les gens qui sont à leur place, et qui sont à la hauteur de ce qui leur ait confié se sentent parfaitement bien, parfaitement en confiance et ne doutent jamais de rien.

 

En réalité, tout ce que disent ces pensées, de doute de confusion, de remise en cause de notre capacité …

c’est que l’on est en train de changer d’identité, on est en train à un endroit effectivement en dehors de notre zone de confort, notre zone d’habitude.

 

Exemple : Votre nouveau poste dans une vie professionnel

Il est tout à fait probable que l’on fasse face à des choses que l’on ne sait pas encore faire, des compétences que l’on n’a pas encore acquises, donc on est en train de changer d’identité entre quelqu’un qui ne savait pas faire ces choses et qui n‘avait pas ces compétences, et on se propose d’apprendre, d’acquérir ces compétences d’apprendre à faire.

 

Tant que l’on n’est pas encore la personne qui sait, qui sait faire, qui a acquis ces compétences, au milieu c’est très inconfortable.

Le fait de devenir quelqu’un qui sait, de devenir quelqu’un qui sait faire, quelqu’un qui a les compétences, notre cerveau nous sent très en danger car on ne sait pas qu’on ne sait pas faire, qu’on n’a pas encore les compétences, donc il soulève toutes ces pensées de doutes et de remise en cause, qui ont tendance à nous ramener à la case départ, pour nous protéger :

Par exemple :

  • Nous faire refuser une promotion,
  • Nous faire refuser un poste.

 

Car notre cerveau soulève ces doutes, et si nous les prenons au pied de la lettre, nous nous disons :

  • En fait je ne suis pas à la hauteur, et que si j’y vais, je vais me casser la figure, et ça va être terrible, je vais décevoir et on va se dire : Mais pourquoi est-ce que l’on a embauché ce nul ou cette nulle ou incompétent ?
  • Et donc je vais dire non, je vais laisser passer la promotion et je vais rester là où je suis. Car la où je suis, je ne suis pas un imposteur.
  • Mais si je vais chercher cette promotion ou cette opportunité, alors je serai un imposteur et il y aura du danger.

Vous voyez ce que ces pensées de type syndrome de l’imposteur cherche à nous nous faire faire à travers les émotions d’anxiété, de peur, de honte, de culpabilité, qu’elles suscitent pour nous.

 

Ce que ces pensées tendent à nous faire faire c’est à nous cacher ou alors ou à faire semblant, à fuir les situations compliquées, à fuir les critiques, à fuir le feedback qu’on pourrait nous faire sur notre travail, parce que on se dit qu’en fait il ne faut surtout pas que les autres s’aperçoivent que je ne sais pas, que je ne sais pas faire, que je n’ai pas les compétences…

Et donc on va essayer, on va élaborer beaucoup de stratégies de l’ordre de l’évitement qui sont justement contre-productives puisque précisément si l’on est dans un poste qu’on ne sait pas encore faire, que l’on ne maitrise pas, on n’a pas encore les compétences, la meilleure façon d’apprendre c’est d’apprendre à faire par l’action et d’acquérir les compétences, c’est de regarder les choses très clairement et d’aller voir la personne qui nous manage ou la personne qui a la compétence ou plus d’expérience ou qui a les connaissances, et lui dire :

« Voilà ce que j’ai besoin de savoir faire, cela j’ai besoin de l’apprendre »,

De s’ouvrir de cela aux autres, car sinon, si nous restons cachés dans notre coin, ce que l’on ne sait pas faire, on ne saura pas plus le faire seul dans son coin.

 

  1. Stratégie pour tirer partie de ce syndrome de l’imposteur :

Le but du jeu pour contrer ces erreurs de pensées et tirer un enseignement de syndrome de l’imposteur est de s’interroger : est-ce que cela est vrai ?

  • Est-ce que, par exemple, la compétence pour faciliter les relations au sein d’une équipe effectivement inutile, n’a pas de valeur ?
  • Et par ailleurs le fait qu’il vous manque des compétences organisationnelles ou stratégiques, est-ce que vous êtes d’accord, est-ce que c’est qq chose à développer, une formation à faire, des bouquins à lire, un mentor à trouver ?
  • Ou est-ce qu’en réalité pas vrai ou pas tout à fait vrai, est-ce qu’il y a un socle de compétences déjà existant sur lequel vous pouvez bâtir, construire, fonder, s’appuyer pour maitriser ces compétences ?
  • Et est-ce que c’est la seule façon de voir les choses, la meilleure façon de voir les choses ?

Toutes ces pensées qui peuvent surgir dans le cade du syndrome de l’imposteur, il y en a, une fois qu’elles sont mises au jour, on en rigole, on se dit, ce n’est pas sérieux ce que notre cerveau utilise pour me faire retourner dans la caverne, honnêtement ce n’est pas très imaginatif, n’importe quoi.

 

D’autres reflètent de vrais doutes, des doutes qui sont parfaitement légitimes, on ne sait pas tout sur tout, tout le temps.

La meilleure stratégie dans cette situation : s’en emparer et les utiliser pour les pointer du doigt pour nous indiquer dans quelle direction il faut aller pour apprendre, développer nos compétences et nos connaissances :

  • De quoi ai-je besoin ?
  • Comment puis-je m’aider à avancer ?

 

Donc le fait que le syndrome de l’imposteur se présente sous la forme de ces pensées, ne dit absolument rien sur vous et vos objectifs, ni à quel point ils sont accessibles.

Le syndrome de l’imposteur ne veut pas dire que si je me sentais à ma place, tout irait bien et que je me sentirais parfaitement en confiance.

Si je veux devenir quelqu’un qui n’a plus de doute, parfaitement confiante dans cet objectif que je me fixe, cette place que j’ai envie de prendre, il faut simplement :

que j’accepte l’inconfort du devenir.

 

Tout le monde traverse ce syndrome, même des personnes qui ont des succès indéniables :

  • Comme Pauline Laigneau du Podcast du même nom.
  • Avoir des doutes est tout à fait normal, il faut accepter de vivre avec des doutes, c’est normal et cela permet de se remettre en cause et de faire des points réguliers.
  • Paniquer est le lot commun des experts lorsqu’ils sortent de leur zone de confort, de leur domaine maitrisé !
  • Essayer de comprendre pourquoi j’ai ce doute, pourquoi j’ai ce syndrome sur ce sujet en ce moment : s’interroger permet de répondre à cela, de prendre du recul et de faire un point pour trouver le point sous-jacent, qu’est-ce qui est à l’origine de ce doute ?
  • Il s’agit d’analyser le plus rationnellement possible la situation qui a fait ressurgir ce doute et ce syndrome.
  • Souvent le doute est sain, il permet d’identifier un problème et trouver les solutions. Le doute est un moyen instinctif de sentir les petits problèmes qui vont arriver bientôt. Alors il faut en profiter, c’est un bon guide pour continuer à grandir et à évoluer !

 

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