Podcast 17 Comment développer votre intelligence émotionnelle ?

Les 4 émotions naturelles : un GPS pour les juristes !

Depuis lundi, j’ai eu l’occasion d’aborder à 3 reprises en séance ces émotions, leur trop-plein, et leur maitrise. Souvent vous me dites : « J’aimerais mieux me maitriser, j’aimerais arrêter de me sentir débordé.e d’émotions, trop c’est trop, je suis trop sensible, j’ai peur de changer, j’ai peur de dire oui à ce poste, j’ai peur de me montrer sur LinkedIn, j’en ai marre de me mettre en colère après mes enfants, j’en ai marre de crier sur mes enfants le soir en rentrant du travail, je ne veux plus perdre patience, je veux me maitriser … »

Certaines et certains d’entre vous se reconnaitront. Nous discutons souvent de vos peurs, de vos colères, de vos baisses d’énergie et vos démotivations parfois, tout comme nous abordons aussi vos moments de joie, vos petites et grandes réussites, comme avoir un super CV relooké, commencer votre profil LinkedIn, commencer à inviter quelques proches à rejoindre votre réseau LinkedIn, vos premiers entretiens…

Et pour celles et ceux qui bénéficient de l’accompagnement « Coaching Professionnel » sur 4 mois, nous avons un mois consacré à l’intelligence émotionnelle qui comprend des stratégies pour apprendre à vivre et profiter de ses émotions, qui est un super atout : c’est le GPS de notre vie.

Et pourtant, au quotidien, elles nous compliquent souvent la vie ces émotions débordantes et envahissantes.

Je me souviens pour ma part, de périodes de colères récurrentes lorsque j’étais dans un environnement professionnel qui ne me correspondaient plus au niveau de mes valeurs, notamment le respect, la collaboration, le travail et l’apprentissage. Alors, mes colères étaient souvent rentrées, invisibles, en « bonne élève » mais je bouillais à l’intérieur, je perdais ma patience.

Et ensuite, j’étais vidée en énergie et à l’époque je ne comprenais pas pourquoi. Le week-end j’étais épuisée avec l’envie de ne rien faire, dépitée. Je n’avais pas fait le lien entre mes colères, mes valeurs non respectées et l’environnement.

Puis, j’ai eu des périodes de tristesse et d’abattement quand je ne voyais plus d’opportunités en interne, et la peur de devoir me « résoudre » à chercher un job ailleurs, à changer d’environnement, reprendre des démarches, après plusieurs années, devoir refaire mon CV et passer des entretiens, et me créer mon premier profil LinkedIn.

Et cette fameuse boule du ventre du dimanche soir, cette peur envahissante et cette non-envie d’y aller le lendemain. Cette absence de plaisir à l’idée de devoir faire le trajet, dire bonjour et me mettre à bosser mes dossiers. Cela m’épuisait rien que d’y penser ! Le pouvoir cognitif, le pouvoir de mes pensées sur mon état émotionnel !

C’est pourquoi j’ai envie de vous partager aujourd’hui le sujet des 4 émotions naturelles et le lien avec votre niveau d’énergie.

Et je commence par 3 questions :

• « Gérer ses émotions » pour vous : Est-ce réussir à les dompter, les contrôler, les refouler et ne plus les ressentir ?
• Et le contraire de « Gérer ses émotions ? » : Est-ce culpabiliser et se sentir honteu.se.x. d’avoir craqué, explosé, ressenti, exprimé, ne pas avoir réussi à les contenir ?
• Ou y-a-t-il une autre voie : Est-ce apprendre à les reconnaître, les nommer et comprendre le message caché pour s’en servir ?

Lorsque nous réprimons nos émotions, elles prennent de plus en plus de place, elles prennent le pouvoir et exerce un contrôle négatif sur nous avec tout un tas de conséquences sur notre santé, sur notre environnement, sur notre moral, sur notre niveau d’énergie.

Identifier et savoir reconnaître vos émotions et leurs messages cachés sont de puissants alliés pour piloter votre vie, et non plus la subir.

A la naissance, le bébé dispose de 4 émotions de base. Elles sont innées et naturelles. Et c’est un cadeau de vie, chacune à son utilité et aide à piloter sa vie.

1^ère émotion naturelle : la Joie

• La joie va du simple bien être à l’euphorie la plus complète.
• La joie nous sert de moteur.
• La joie se caractérise par un mouvement d’ouverture qui se traduit par aller vers : vers de nouvelles rencontres, vers un nouveau projet, vers un avenir plein d’espoir … .
• La joie traduit un besoin de partager.

La joie est considérée comme l’état naturel du BB. Souvenez-vous de vos enfants ou des BB tenus dans vos bras, et leurs expressions de béatitude après la tétée ou le biberon ?

Elle est la meilleure source de motivation et c’est une puissante énergie de croissance et de partage. Elle permet de croître, d’apprendre, de se développer et de partager tout ce que l’on vit.

Le message caché derrière la morosité, la perte d’énergie, le côté rabat-joie, défaitiste de l’adulte que nous sommes devenus parfois, est un besoin :

Réapprendre à habiter et écouter son corps avec bienveillance et amour.

Il s’agit de respecter ses besoins et sa santé.

Un outil formidable pour cela : la Respiration, pour sentir et vivre votre corps. Pour retrouver la vitalité et la gaieté de votre corps !

2^ème émotion naturelle : la Colère.

• La colère va de l’agacement à la fureur dévastatrice.
• La colère nous sert d’accélérateur pour retrouver notre puissance personnelle.
• La colère traduit le besoin d’être respecté.e.

Elle sert à poser vos limites, à vous faire respecter et à chasser les intrus.

Elle permet le respect dans 4 domaines :

• Votre territoire psychique et psychologique,
• Votre espace vital et votre temps,
• Vos valeurs,
• Vous physiquement.

Les premières sensations d’agacements servent à nous signaler une menace.

La colère est garante de :

• Votre identité,
• Votre intégrité,
• Le respect de vous-même

Elle est indispensable pour défendre ses valeurs. C’est une émotion positive et constructive.

La seule colère inadéquate est celle dirigée contre vous-même. En effet, comment peut-on être un intrus pour soi-même ?

Le message caché derrière la colère est un besoin insatisfait dans l’un des 4 domaines.

Il s’agit donc :

• D’identifier le domaine,
• D’identifier le déclencheur de la colère : les faits
• D’identifier les causes de ta colère : vos pensées, petites voix, jugements, …

Puis d’utiliser la CNV (Communication Non Violente) pour exprimer sainement votre colère.

3^ème émotion naturelle : la Tristesse.

• La tristesse va d’un léger spleen à l’énorme chagrin.
• La tristesse est l’embrayage qui nous permet de changer de régime sans casser le moteur.
• La tristesse se caractérise par un mouvement de retrait : « aller en soi-même ».
• La tristesse traduit un besoin d’être consolé.e.

La tristesse sert à être disponible pour le nouveau, créer l’espace mental et émotionnel suffisant pour accueillir la nouveauté́.

C’est une transition d’une situation connue préparant à une nouvelle situation. Elle permet de s’adapter à un changement.

La tristesse permet de clore une période de vie, un chapitre de sa vie, une étape de sa vie et de tourner la page.

Elle est appropriée à chaque fois que nous avons un deuil à faire, petit ou grand, que ce soit d’une situation personnelle, familiale ou professionnelle …

Comment bien vivre sa tristesse ?

Tout simplement en se mettant en retrait du monde pour :

• Trier vos souvenirs,
• Et archiver vos souvenirs.

Concrètement, il s’agit de suivre les étapes du deuil du DR Elisabeth Kübler Ross, constitué de 2 phases :

1ère phase : descendante qui se composent de 4 étapes successives :

1. la perte ou le choc
2. le déni ou la sidération
3. la colère
4. la désorientation ou la confusion

2^nde phase : ascendante qui se composent de 3 étapes successives :

1. Marchandage ou résignation
2. Acceptation ou mobilisation de ressources
3. Renouveau ou reconstruction

A la fin du processus, vous passez à l’action pour investir totalement la nouvelle situation.

4^ème émotion naturelle : la Peur.

• La peur va de l’inquiétude à la terreur panique.
• La peur est notre pédale de frein qui nous invite à observer et à aborder les virages de notre vie avec prudence.
• La peur se caractérise par le signal de fuite qui se traduit par « aller loin de ».
• La peur traduit le besoin d’être protégé.e.

Il existe 2 types de peur :

1. la peur rationnelle qui fait progresser prudemment,
2. la peur irrationnelle qui paralyse.

LA PEUR RATIONNELLE

La peur rationnelle sert à nous alerter d’une situation comportant un danger et à nous rendre prudent.

• Soit la situation présente un danger objectif et la peur nous invite à déployer notre protection et nous mettre en sécurité.
• Soit la situation est nouvelle et la peur nous indique que nous sommes insuffisamment préparé pour l’affronter et que nous devons mieux nous informer ou nous entrainer.

Il est normal de ressentir de l’appréhension face à la nouveauté́. La peur a le mérite de nous permettre de nous préparer afin d’affronter intelligemment la situation nouvelle.

Le courage consiste à dominer sa peur, non pas la nier. A distinguer de l’inconscience qui consiste à aller vers le danger sans protection.

Avez-vous déjà vu un pompier combattre un incendie sans casque, veste et bottes de protection ?

Quand le danger est trop proche, la peur devient inutile et le cerveau enclenche les mécanismes de survie : fuite ou combat. Cela s’appelle le « sang-froid ».

Comment bien vivre votre peur rationnelle ?

Tout simplement en l’écoutant et en en tenant compte. Concrètement, il s’agit de prendre toutes les mesures utiles pour vous protéger, vous renseigner et vous préparer pour vous sentir rassuré.e.

En pratique, replongez-vous dans la situation et, approfondissez et complètez ce qui doit l’être jusqu’au moment où vous vous sentirez confiant.e.

LA PEUR IRRATIONNELLE

La peur irrationnelle revisite des situations passées, et ne se base pas sur un danger objectif.

Cette peur est inutile et énergivore, en plus d’être absurde.

Mais ce n’est pas suffisant de le savoir pour se libérer de cette peur.

Comment vous libérer d’une peur irrationnelle ?

Tout simplement en vous racontant l’histoire, votre film d’horreur : le début, la fin, le scénario, l’ambiance …

Très concrètement, vous identifiez la ou les peurs dans votre film et vous les remplacez pour chacune des peurs par son équivalent en envie. En effet, la peur et l’envie sont les 2 faces d’une même idée : l’ombre et la lumière.

Voici quelques exemples :

• J’ai peur de mourir donc j’ai envie de vivre,
• J’ai peur d’être malade, donc j’ai très envie d’être en bonne santé,
• J’ai très peur d’être rejeté.e donc j’ai très envie d’être accepté.e.

En pratique, vous vous repassez le film en utilisant vos envies et vous désamorcez vos peurs et vous créez une base de confiance en vous et en l’avenir.

Et voici une idée lecture pour aller plus loin : l’un des premiers livres que j’ai lu sur ce sujet, une référence de mon côté !

 « La puissance des émotions » de Michelle LARIVEY

Bonne lecture !

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