Faire le bon choix : Comment être sûr ?

Podcast 12 Faire le bon choix : Comment être sûr ?

Stratégie de carrière

Faire le bon choix : Comment être sûr ?

 

Alors aujourd’hui j’aimerais vous parler d’un sujet difficile, douloureux parfois et source de beaucoup de doutes et d’inquiétudes :

 

Savoir si vous faites le bon choix en quittant votre entreprise ?

 

  • Mais vous n’osez pas,
  • Vous ne savez pas si cet environnement va vous convenir ?
  • Est-ce que vous serez bien dans cet environnement ?
  • Est-ce que vous vous trompez ?

 

Vaste question ! Difficile comme question !

 

Alors j’ai une mauvaise nouvelle et une bonne nouvelle.

 

Je commence par la mauvaise et je garde la bonne pour la fin !

 

Plusieurs des juristes que j’accompagnent sont confrontés à cette question, ces doutes depuis quelques semaines, une fois que le CV, les lettres de motivations, le pitch et le profil LinkedIn sont mis à jour, et que les premiers entretiens se présentent et donc que les premières opportunités apparaissent et qui répondent au cahier des charges et aux critères définis pendant l’accompagnement : il faut décider.

Et là c’est un ruissèlement de questions :

  • Je change ou non ?
  • Je me jette à l’eau ou non ?
  • Est-ce que c’est le bon choix ?
  • Est-ce que je fais le bon choix en quittant mon entreprise et en rejoignant telle autre entreprise ?
  • Comment savoir si je ne fais pas une erreur ? si je ne me trompe pas ?
  • Comment savoir si je vais m’y sentir bien ?
  • Comment savoir si je vais être reconnue pour mes compétences et apprécié comme c’était le cas actuellement ?
  • Comment savoir si ça va me plaire ?
  • Comme l’adage le dit : « L’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs ! »

 

Alors comment savoir que je ne me trompe pas en quittant cette belle entreprise, ce beau poste, ce service sympa, ce management bienveillant, des dossiers que je maitrise sur le bout des doigts, cette organisation que je connais depuis 2, 5 10, 15, 20 ans ?

Souvent vous vous dites :

  • J’ai beaucoup à perdre quand même ?
  • Qu’est-ce que je vais gagner ?
  • Qu’est-ce que je vais trouver ?
  • Est-ce que j’y serai bien ?
  • Est-ce que j’arriverai à m’y épanouir ?

C’est l’inconnu.

 

Il s’agit du fait d’oser, de traverser l’étape du doute, et d’avoir l’audace de quitter un environnement connu, plutôt sympa avec un management bienveillant ou un salaire confortable ou une proximité de mon domicilie appréciable ou une flexibilité des horaires compatible avec ma vie de famille ou des dossiers parfaitement maitrisés ou une sécurité de poste ou une organisation connue depuis plusieurs années …

 

Vous avez eu le courage de lancer les recherches, de vous mettre en mouvement. Il s’agit maintenant d’avoir l’audace de quitter un monde connu pour un monde inconnu avec sa part de surprises !

 

Vous rejoignez donc un environnement inconnu, avec toute l’incertitude et la prise de risque que cela comporte en termes :

  • de rythme de travail,
  • de flexibilité,
  • de management humain et bienveillant non,
  • de positionnement clair ou non ou dans la hiérarchie ou la gestion des projets,
  • de gestion de la charge de travail,
  • des perspectives d’évolution,
  • des challenges à relever,
  • des relations et échanges avec les collaborateurs et notamment les opérationnels,
  • sont-ils sensibilisés ces opérationnels notamment dans les business units
    • au rôle et à la valeur ajoutée du juriste,
    • au process à respecter afin que le juriste puisse apporter une analyse, une revue de contrats et des conseil avisés dans des délais raisonnables compte tenu de la charge de travail.

Je parle ici des process en termes de délais, pour que le juriste soit saisi suffisamment tôt dans le process pour faire son job de manière qualitative et pas tout le temps en dernière minute, dans l’urgence en devant faire l’impasse sur certains points,

Et en termes de pièces et informations préalable à fournir pour délimiter le contexte, les enjeux, les risques et les solutions à mettre en œuvre…

 

Et il s’agit de savoir décider :

  • Est-ce que je change ou je ne change pas ?
  • Est-ce que je prends le risque ou non ?
  • Comment savoir si je fais le bon choix en quittant cette entreprise ?
  • Comment être sûre que mon choix de changer d’entreprise, quand bien même il présente beaucoup d’avantages, est le bon ?
  • Comment savoir si j’y serai bien ? Si je serai reconnu à ma juste valeur ? Si je serai crédible et légitime ?

 

Et voici la mauvaise nouvelle :

 

Je vais vous décevoir, j’en ai conscience mais je ne fais pas des miracles. Je ne suis pas magicienne, mais j’aimerais bien ! Il faut regarder la réalité en face.

Vous ne pourrez jamais être sûr à 100% avant de tester, de vous jeter à l’eau.

 

Mais j’ai une bonne nouvelle :

 

Vous pouvez affiner votre décision, c’est-à-dire choisir le lieu où vous allez vous jeter à l’eau :

  • Les calanques de Marseille en mars
  • Ou la piscine olympique à côté de chez vous avec des couloirs de nage de 50 mètres,
  • Ou le spa avec une eau à 35°C toute l’année hyper propre (ou pas !).

 

Cette étape est particulièrement difficile, et je le sais car je vois les juristes que j’accompagne se débattre avec ces questions et parce que je l’ai moi-même vécu à plusieurs reprises au cours de ma carrière. Et oui c’est très inconfortable !!! et pourtant tellement source de croissance une fois que l’on se jette à l’eau ! Une fois que l’on se rend compte que ça roule, que l’on s’est adapté, que l’on est apprécié et que l’on acquière les compétences nécessaires et que l’on est reconnu pour !

Imaginez l’impact sur votre confiance en vous, votre estime de vous-même, et l’image que vous avez de vous-même …

Prenez quelques minutes pour ressentir cela, rêver à cette sensation !

 

Cette bonne nouvelle se dessine en 2 étapes. Il s’agit d’affiner et faciliter votre décision en 2 étapes.

 

J’aimerais ici vous proposer 2 étapes qui, qui sont nécessaires d’identifier, de traverser, de comprendre pour vivre ce changement et réussir à décider en pesant correctement le pour et le contre, une fois la question des critères et du cahier des charges réglée.

 

1ère étape : Pourquoi avez-vous décidé d’intégrer l’environnement dans lequel vous êtes ?

et le précédent pour ceux qui ont connu plusieurs entreprises, services, département, business unit … ?

 

Est-ce que vous êtes déjà posé la question de savoir pourquoi vous êtes allé dans tel environnement plutôt que dans tel autre ? Mis à part le salaire, les avantages sociaux et le nombre de congés payés et de rtt !

 

Il s’agit ici du fait de s’associer pour des valeurs.

Quand je dis associer, je vise ici le fait d’intégrer un environnement pour les valeurs qui s’en dégagent et sur lesquels vous les rejoignez, car cela vous attire et vous avez envie de participer à cette aventure porteuse de telles valeurs, cela vous booste et vous le « sentez ». C’est du feeling, de l’intuition, vous le nommez comme vous le voulez !

 

Donc la question des valeurs est très importante. Et c’est l’un des fondements du changement. Nous faisons des choses, nous entreprenons des choses donc en l’occurrence une recherche d’une nouvelle opportunité professionnelle, une mobilité externe pour honorer ses valeurs, pour nourrir ses valeurs, pour respecter ses valeurs, c’est à dire pour être aligné avec soi, pour se respecter, pour être en équilibre et donc donner le sens que nous voulons à notre carrière et à notre vie pour se sentir bien, heureux, épanoui et en phase avec soi et peut être aussi contribuer parfois à quelque chose qui nous dépasse.

 

Comment ça se passe concrètement ? Respecter ses valeurs, cela veut dire quoi concrètement ?

Les valeurs sont appliquées dans le quotidien.

  • Si on est une personne qui aime partager, on partage dans son quotidien.
  • Si on est une personne qui aime apprendre, on va systématiquement apprendre dans son domaine de prédilection, dans plusieurs domaines de prédilection tout au long de sa carrière. On est doté d’une curiosité intellectuelle naturelle, et de nouveaux sujets se présenteront à nous naturellement pour lesquels nous nous passionnerons. Et je vous confirme cela, notamment pour les neurosciences …
  • Si on est une personne qui est profondément gentille, sa bienveillance va se sentir dans tous ses actes de tous les jours. Le « Bonjour », le « au revoir », rendre service, être à l’écoute, et cetera.
  • Si on est une personne analytique, cela va se retrouver dans toutes ses manières de travailler. Ces personnes vont commencer par analyser les faits, les situations, les chiffres, les données, les statistiques, les schémas, les process.
  • Si on est une personne empathique, cette personne va écouter l’autre, reformuler et essayer de comprendre le plus profondément l’autre pour pouvoir l’aider par exemple.

 

  1. Première étape :

C’est : « Pourquoi vous avez intégré votre environnement actuel à l’époque ?»

 

Il s’agit de l’association, du fait de s’associer pour des valeurs. On s’associe, on décide d’aller dans tel environnement parce que ces valeurs sont honorées.

On le sent au fond de soi et avec le coaching, on va plus loin car on travaille sur les valeurs qui est l’un des fondamentaux en coaching au même titre que les ressources.

 

Donc nous trouvons ces valeurs, nous vérifions ces valeurs, nous définissons ces valeurs dans tous les domaines de vie de la personne juriste accompagnée, et nous faisons le lien avec l’environnement dans lequel nous avons évolué pendant un certain nombre de mois ou d’années auparavant.

 

2ème étape : Pourquoi avez-vous décidé de partir ?

 

Il s’agit ici de la dissociation de ces valeurs.

 

Nous décidons de partir parce que ces valeurs ne sont plus honorées.

Parce qu’un déséquilibre est apparu, consciemment ou inconsciemment.

 

  • Par exemple, quelqu’un qui s’ennuie dans son poste. Si cette personne a une valeur apprentissage très forte, elle ne peut pas rester dans un environnement qui la sclérose, qui l’empêche d’évoluer, de se développer, de grandir, de croître, d’entretenir ses connaissances, de déployer ses ailes.
  • Autre exemple, si la personne a une valeur travail et contribution forte, elle ne pourra pas rester dans un univers plan-plan, sans challenge, sans défi, sans nouveau projet à mener. Elle va tourner en rond, déprimer. Et je ne parle même pas des bullshits jobs ici qui sont une catastrophe pour ces personnes dotées des valeurs travail et contribution.

 

J’ai vécu cela à une époque. Lorsque j’étais juriste sur les fonds d’investissement, dans le contrôle de second niveau, après mes 3 premières années sur ce poste. Je faisais la même chose toute la journée, toute l’année. Je connaissais le déroulement de mon année par cœur. Mes 365 jours. J’avais mon planning sur l’année, je connaissais les grosses périodes d’activités, les périodes plus light, et cetera.

Certes, cela est confortable pour son organisation personnelle et professionnelle. Je vous l’accorde. Mais cela ne me comblait pas.

Certes, j’avais des textes qui m’impactaient tous les ans en janvier comme la loi de finances, et tous les 2 à 3 ans des directives européennes qui étaient transposées, donc tous les 2 à 3 ans, il y avait le nouveau projet de transposition de directives sur mon activité. Mais je connaissais le process et la méthode puisque je les avais créés lors de la création du service. Et comme j’étais membre des groupes de travail sur la préparation de la transposition auprès du législateur, ce n’étais pas vraiment une surprise, j’avais eu le temps d’anticiper.

Certes, j’ai participé à des gros projets comme la codification du code monétaire et financier. J’ai relevé des défis, ça m’a nourri intellectuellement, mais à un moment donné, ça ne me nourrissait plus. Il n’y avait plus d’apprentissages, plus de projets, pas assez de travail ni de contribution.

 

J’étais arrivée à un rythme de croisière plan-plan et mon manager de l’époque m’a demandé de ralentir mon rythme, de lever le pied car j’allais encore trop vite selon lui, alors que moi j’avais à peine le pied sur la pédale d’accélérateur. Je ne pouvais pas ralentir vu que je n’avais pas vraiment de vitesse.

C’est à ce moment-là que j’ai découvert la notion de valeurs, et le conflit de valeurs que j’étais en train de vivre. Nous n’étions plus portés par les mêmes valeurs.

Je précise que c’était un nouveau manager. Le précédent avait toujours des projets et des idées porteuses qui nécessitaient de s’investir, de se développer, d’apprendre, et de contribuer à l’aventure dans le cadre d’une collaboration exigeante et bienveillante ! Un vrai leader !

 

 

Aujourd’hui, j’ai un certain nombre de personnes que j’accompagne, qui rencontre cela, ces personnes s’ennuient dans leur environnement et elles ont envie d’autres choses.

Elles ont envie de défis, elles ont envie de challenge, elles ont envie de dynamisme, elles ont envie de dynamisme intellectuel.

Au niveau des projets, elles ont envie d’être aussi avec des managers qui prennent des risques, qui ont des projets, qui osent les encourager, qui osent y aller et les emmener avec eux tout en les aidant à se développer. De vrais leaders qui leur permettent de déployer leurs ailes, de faire part de leurs idées, d’être mis en lumière tout simplement !

Vous voyez donc, à partir du moment où ces personnes n’ont plus cela autour d’elles, que ce soit le manager qui a changé ou que ce manager n’a plus la vision qui permet d’emmener la personne avec lui pour évoluer et pour apprendre, pour mettre en place de nouvelles choses.

 

La personne juriste va s’ennuyer et elle ne va plus honorer sa valeur : Apprentissage, curiosité intellectuelle, partage, travail, contribution, peu importe.

Ses valeurs ne seront plus nourries, donc cette personne va décider de changer, d’aller dans un autre environnement, de chercher un nouvel environnement.

 

Je vais prendre un autre exemple, quelqu’un qui vit le harcèlement, qui se sent harcelé et qui le vit actuellement avec des faits et des preuves à l’appui.

Quelles valeurs sont touchées ?

Ce peut-être sa ou ses valeurs sécurité, confiance, respect, intégrité, éthique, justice, gentillesse, bienveillance qui sont touchées.

Et cela justifie son choix de changer d’environnement.

 

Et un dernier exemple : la personne qui a la valeur collaboration très forte et qui voit son environnement professionnel évolué vers un environnement ultra compétitif et individualiste ne va plus s’y retrouver. Sa valeur collaborative ne sera plus honorée.

Elle décidera donc de changer pour trouver un environnement collaboratif.

 

Alors on vient de voir les 2 étapes qui vont vous permettre de faciliter votre décision :

Je vous invite à vous poser ces 2 questions pour vous aider à prendre votre décision, pour faciliter cette prise de décision afin de l’affiner.

 

Premièrement :

Pourquoi cet environnement m’a attiré à l’époque ? Pourquoi j’ai intégré, j’ai choisi tel environnement à l’époque ?

 

Deuxièmement :

Pourquoi je veux quitter cet environnement aujourd’hui ? Que me manque-t-il aujourd’hui ? de quoi ai-je besoin pour être bien ?

 

 

PS : Ces notions d’association et de dissociation pour des valeurs se retrouvent dans tous les domaines de votre vie : votre couple, vos amis, vos associés ou collaborateurs, les membres de votre famille … Je vous invite à les revisiter dès lors que vous avez une décision difficile, challengeante à prendre.

 

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