Podcast 3 2 erreurs fréquentes lors d’une recherche d’emploi

Vous êtes juriste, responsable juridique ou directrice/directeur juridique.

Vous êtes en poste et vous voulez changer voire évoluer vers d’autres expertises, d’autres secteurs d’activité, d’autres responsabilités.

Ou vous êtes en recherche active à la suite d’une transaction professionnelle, un licenciement, la rupture d’une période d’essai, la fin d’un contrat ou d’une mission de management de transition.

Vous vous retrouvez dans ces situations ? Vous vous reconnaissez ? Ou vous connaissez une personne dans votre entourage qui est dans cette situation ?

N’hésitez pas à lui partager ce podcast afin qu’elle ne commette pas ces erreurs et qu’elle puisse se rassurer sur la valeur de son parcours, de sa carrière, de ses expertises.

J’ai noté que les personnes juristes qui se tournent vers moi pour être accompagnées, que ce soit par un bilan de compétences, un accompagnement à la mobilité, un accompagnement à la prise de poste ou du coaching professionnel,

Ces personnes commettent fréquemment 2 erreurs quand elles se mettent à la recherche d’un nouveau poste de juriste, d’un nouveau poste de responsable juridique, d’un nouveau poste de directrice ou directeur juridique.

Ces erreurs les conduisent souvent à la démotivation, à la frustration, à un sentiment d’impuissance, à un sentiment d’injustice, à un sentiment d’être à côté de la plaque, au fait de ne pas trouver sa place, de ne pas comprendre pourquoi les candidatures n’aboutissent pas, de perdre confiance en elles et en l’intérêt de leur parcours, et parfois à l’épuisement à force de chercher, de candidater, de relancer sans succès.

Elles en viennent à se poser la question de la légitimité de leurs parcours, de leurs expertises, de leur carrière, de leur valeur sur le marché de l’emploi des juristes.

Elles en viennent à remettre en cause parfois leur choix de carrière également.

Ces personnes en arrivent d’autres fois à douter d’elles-mêmes, de leurs compétences, de leurs talents, de leurs expertises.

Tout ceci du fait que leurs démarches pour trouver un autre poste de juriste, un autre poste de responsable juridique, un autre poste de directrice ou directeur juridique n’aboutissent pas, ne portent pas leurs fruits, sont sans résultats.

Mon objectif ici est de vous partager ces 2 erreurs afin que vous puissiez reprendre confiance en vous, en la valeur de votre carrière, de vos compétences, de votre parcours, de vos expertises, de vos talents et de vos forces.

Et j’espère que cela vous permettra de retrouver votre motivation à donner une nouvelle orientation à votre carrière, en cherchant un nouveau job pour décrocher votre futur poste, qui vous permettra d’atteindre l’équilibre de vie qui vous correspond et de donner le sens qui vous convient à votre carrière tout en étant épanoui dans un environnement respectueux de vos valeurs !

Nous allons nous intéresser à 2 erreurs fréquentes et pour chacune je vais vous donner des exemples concrets, des situations vécues afin que vous puissiez bien comprendre en quoi cela vous dessert.

Les 2 erreurs sont :

• La précipitation,
• L’éparpillement.

Première erreur : La précipitation

Vous vous lancez dans les candidatures très rapidement, sans préparation. Vous voulez que ça aille vite. Vous savez que le marché de l’emploi pour les juristes, les responsables juridiques, et les directrices/directeurs juridiques est hyper dynamique depuis juillet 2021.

Toute proportion gardée bien entendu puisque plus nous montons vers le haut de la pyramide, dans la hiérarchie, moins il y a de postes existants donc par déduction moins de postes vacants.

Et je constate cette attitude que vous soyez en poste ou en recherche d’emploi, indifféremment.

Et cela sans aucun jugement de ma part bien entendu, ou parti pris. Mon but ici est de vous permettre de comprendre pourquoi vos démarches n’aboutissent pas et vous permettre d’obtenir des résultats, c’est-à-dire trouver un poste à votre dimension, à la hauteur de vos compétences et exigences.

Et je dois bien vous avouer que j’aurai aimé connaitre cela en 2014/2015, quand j’ai entamé mes démarches pour chercher un nouveau poste. J’aurai économisé des mois de recherches infructueuses et beaucoup de temps et d’énergie à déployer des efforts dans tous les sens sans résultats qui me correspondaient, c’est –à-dire dire des postes qui me correspondaient, avec des missions et des expertises qui m’intéressaient et me challengeaient, dans des environnements qui respectaient mes valeurs et ma manière de manager ou d’être manager !

Assez parlé de moi, ce n’est pas évident pour moi de me livrer sur mon vécu, mes expériences, bien que je reconnaisse que c’est en échangeant et en partageant avec d’autres juristes, d’autres responsables juridiques et d’autres directrices et directeurs juridiques tout au long de ces années que j’ai compris à quel point les difficultés rencontrées, les défis relevés, les challenges dépassés, étaient communs à nous tous et formateurs pour chacune et chacun. Et le fait d’échanger, de partager entre nous, étaient extrêmement enrichissant, soit eux m’apportaient leurs tips, leurs trucs pour traverser tout cela, soit je leur partageais les miens, soit tout simplement, nous évoquions nos difficultés, nos vécus, nos ressentis, nos questionnements, nos doutes, nos réflexions du moment, les plans d’actions mis en œuvre afin de continuer à avancer et construire notre chemin au travers de cette carrière juridique.

Je vais vous exposer pourquoi ces erreurs sont commises, dans quelles circonstances et ceci en toute bonne foi de votre part, et de ma part à l’époque où je les ai faites,

Et toujours avec forte motivation et détermination de votre part ou de la mienne, à l’époque, pour atteindre notre but.

1. 1ere situation souvent rencontrée :

Vous êtes en poste. Vous êtes hyper motivé pour changer. C’est maintenant. La patience n’est pas votre fort. Vous avez pris une décision. Vous vous y tenez. Vous voulez trouver un autre poste de juriste, de responsable juridique ou de directrice ou directeur juridique. Vous êtes décidé et déterminé.

Vous foncez ! sans préparation.

• Vous avez décidé de changer de poste donc vous postulez. Vous ne prenez pas le temps de réfléchir à vos objectifs, vos ambitions, les environnements dans lesquels vous vous épanouissez.
• Vous ne faites pas le point sur votre parcours, vos forces, vos talents, vos appétences, vos aspirations, vos faiblesses, vos limites, vos contraintes, vos besoins.
• Vous ne cherchez pas à identifier ce qui vous correspond en termes de positionnement, de niveau de responsabilités, de secteur d’activités, de périmètre, de mission, de type de management, de niveau de rémunération, de rythme de travail.

Vous voulez juste changer ! C’est décidé ! Donc vous foncez !

2. Vous êtes libéré de votre poste :

• Vous avez démissionné pour différentes raisons :
  • conflits de valeurs,
  • inadéquation du management pratiqué avec vos propres valeurs,
  • charge de travail inadaptée compte tenu des moyens digitaux et humains à disposition,
  • une pression en termes de délais de délivrance insoutenables,
  • une déconsidération quotidienne de votre poste et de vos compétences,
  • un climat social malsain,
  • une perte de sens pour vos missions, un manque de visibilité en termes de perspectives,
  • l’absence de vision porteuse pour l’avenir par l’équipe dirigeante.
• Vous avez mis fin à votre période d’essai car l’entreprise et le poste proposé ne vous correspondaient pas.
• Votre contrat arrive à sa fin.
• Votre mission en management de transition est terminée.
• Vous venez de perdre votre emploi :
  • Vous avez été licencié.
  • Votre employeur a mis fin à votre période d’essai.

Et vous avez peur de rester trop longtemps sans emploi.

Vous craignez de perdre en compétences si vous restez trop longtemps sans emploi. Vous craignez de perdre en crédibilité, en légitimité.

Vous ne voulez pas avoir à expliquer un trou trop long dans votre CV. Vous avez peur que l’on vous juge pour cela et que l’on retienne un autre candidat à votre place si vous rester trop longtemps inactive / inactif.

 3. Vous êtes en poste. Et il y a urgence à changer.

La situation, le contexte, l’environnement quotidien devient très difficile à vivre au quotidien. Il est néfaste, malsain, inadéquat, très limite. Votre santé mentale est en jeu. Vous craignez l’épuisement, le burn out, la dépression.

4. Vous êtes en poste. Et à force d’être la tête dans le guidon toute la journée, d’être sursollicité, en surcharge de travail quotidienne, vous craignez de faire une faute, la faute qui pourrait vous coûter cher.

Vous avez peur pour votre réputation professionnelle, que celle-ci soit remise en cause. C’est pourquoi vous voulez sortir le plus vite possible de cet environnement, vous extraire pour protéger votre carrière, votre réputation professionnelle, votre crédibilité professionnelle, votre légitimité professionnelle.

5. Vous êtes en poste et vous ne supportez plus de ne pas être écouter quand vous demandez des moyens humains supplémentaires, des moyens techniques et digitaux adéquats avec les budgets correspondants.

Vous n’en pouvez plus de ne pas être reconnu, entendu et respecté dans vos demandes qui sont fondées sur un accroissement d’activité lié aux aspects réglementaires et compliance. Il est urgent de changer de management et de direction. Vous avez besoin de trouver un poste dans une entreprise qui reconnait à sa juste valeur les juristes et leur positionnement clé dans la stratégie d’une entreprise.

Une entreprise qui est suffisamment staffée en termes de moyens techniques, digitaux et humains avec des budgets à la hauteur des missions confiées aux juristes, aux responsables juridiques, aux directrices/directeurs juridiques.

Le constat est éclairant. En fonction des situations vécues, positives ou plus difficiles, vos actions et votre précipitation sont compréhensibles. Ces contextes vous poussent à agir vite, à mettre en œuvre rapidement des candidatures, un peu tous azimuts. Ces environnements vous conduisent à vous précipiter.

Résultat : il y a 3 conséquences.

• Vous ne recevez pas de réponse à vos candidatures :

Vous ne comprenez donc pas pourquoi cela ne fonctionne pas car vous n’avez aucun feedback pour améliorer votre process de recherche et de candidature.

Vous pensez tout bien faire, donc vous redoublez d’efforts, et vous dépenser encore plus de temps et d’énergie sans comprendre pourquoi cela ne fonctionne pas.

• Ou vous recevez des réponses négatives sans explication :

Là aussi, vous n’avez aucun feedbacks pour comprendre ce qu’ils recherchent exactement. Et souvent, vous vous faites de fausses idées, car vos doutes se réactivent de manière inconsciente : cela donne :

• • Je suis trop cher, je coûte trop cher.
  • Je suis trop jeune, cela leur demanderait trop de temps de me former.
  • J’ai trop d’années d’expériences, ils préfèrent les juristes juniors, de moins de 10 années d’expériences, moins chers.
  • Je ne suis pas assez expérimenté, ils préfèrent les candidats qui ont entre 15 et 20 années d’expériences et qui sont opérationnels.

• Ou vous recevez des propositions de postes de recruteurs et d’entreprises à côté de la plaque :
  • Des expertises et missions que vous ne maitrisez pas, sans plan de formation.
  • Des expertises ou missions qui ne vous intéressent pas, que vous ne voulez plus pratiquer.
  • Des niveaux de salaires inférieures à votre rémunération actuelle de 5 000 euros à 50 000 euros ! Vous ne comprenez pas comment cela est possible. Limite la colère vous gagne. Vous vous sentez dévalorisé.
  • Ou au contraire, vous recevez une proposition de l’ordre de 20 à 50.000 euros supérieurs à votre salaire. Et là vous prenez peur, vous vous dites que c’est une erreur, que vous ne serez jamais à la hauteur, le syndrome de l’imposteur vous gagne et vous déclinez la proposition sans même chercher à savoir pourquoi ils vous ont proposé cela. Et s’ils avaient décelé quelque chose que vous ne voyez pas vous-même ! Non, ce n’est pas possible, votre cerveau rejette cette idée !

L’une de mes clientes vient de le vivre, et ses prises de conscience sur sa propre valeur ont été révélatrices pour elle afin de sauter le pas pour accepter l’entretien, passer l’entretien et finalement relever le défi de ce poste, un nouveau challenge. Elle est transformée.

• • Des postes de responsable juridique ou directrice/directeur juridique alors que vous êtes juriste expert et que vous ne souhaitez pas évoluer vers le management.
  • Des postes de juristes expert alors que vous êtes un manager aguerri : responsable juridique ou directrice/directeur juridique depuis plusieurs années et vous souhaitez continuer sur cette voie.
  • Soit le rythme ne vous correspond pas :
    • Trop de déplacements à la semaine : d’une à 4 nuits. J’ai connu cela, minimum une fois par semaine.
    • Trop loin de votre domicile : entre 1h30 et 3h de transport quotidien, entre 45 minutes un aller et 1h30 un aller. Là aussi j’ai connu, que ce soit à Paris au début de ma carrière, sans enfant (cela change la donne quand même !) : 2h par jour, ou en Alsace par la suite, avec des enfants : 2h30 par jour.
    • Ou des amplitudes horaires trop fortes : vous savez les journées de 8 à 10 heures de travail ! Parfois même le samedi et le dimanche. J’ai connu donc je sais de quoi je parle ! Difficile de concilier sa vie de maman ou de papa avec un tel rythme. Difficile de se reposer, de récupérer, de couper avec ses dossiers, de se concentrer sur sa vie de famille, sa vie de couple, ses amis, ses activités.
    • Du 100% télétravail alors que vous préférez un mixte voire du 100% présentiel,
    • Et vice versa : un poste 100% en présentiel alors que vous voulez minimum 3 jours par semaine en télétravail et 2 jours en présentiel.
  • Soit un mode de management ou un rattachement fonctionnel qui vous alerte. Cela active une alarme dans votre cerveau.

• • • Par exemple, un rattachement de votre direction juridique à la direction administrative et financière, et non à la direction générale.
    • A contrario, un rattachement de votre direction juridique à la direction générale, et non à la direction administrative et financière.
    • Un mode de management directif : avec des directions précises à suivre déjà décidées, et imposées dès l’entretien. Cela va l’encontre de votre indépendance, votre autonomie dans vos prises de décision et de votre besoin de travailler en toute confiance et dans le respect des idées et projets de chacun.
    • Ou a contrario, l’exposé d’un projet sans vision, vous ne voyez pas où ils veulent en venir. Cela manque de clarté. Et vous avez besoin d’un cadre très précis, structuré, avec des directives claires. Vous devez vous sentir embarqué dans un projet, connaitre la destination, le cap et vous déciderez du voyage, des escales et des membres de l’équipage !

En conclusion de cette première erreur liée à la précipitation.

Vous êtes déçu. Vous ne comprenez pas. Pourquoi cela ne marche pas vu le dynamisme du marché de l’emploi depuis juillet 2021. Vous commencez à vous démotiver. Vous commencez à vous poser beaucoup de questions. Des doutes apparaissent.

Seconde erreur : L’éparpillement

Je constate régulièrement, qu’en plus de postuler à des offres tous azimuts, avec des critères très larges, sans stratégie de ciblage :

• des secteurs d’activités,
• des types d’entreprise,
• des perspectives d’évolution,
• des types de management,
• de la taille de l’équipe,
• du CA réalisé et son évolution sur les 3 à 5 dernières années.

Vous vous lancez plusieurs autres défis. Vous relevez d’autres challenges en parallèle de votre projet de changer d’emploi.

Que vous soyez en poste ou en recherche d’emploi d’ailleurs.

1. 1er type de challenge :

Vous continuez à postuler sur le type de poste que vous occupez et vous élargissez vos candidatures à d’autres périmètres de poste, sans ciblage ni état des lieux préalables pour vous assurer que vous avez bien les compétences.

• Exemple : une avocate salariée depuis 9 ans en cabinet d’avocat. Elle postule dans d’autres cabinets d’avocats et en parallèle, elle postule sur des postes de juristes en entreprise sur des périmètres incluant des expertises non encore maitrisées.
• Exemple : Une responsable juridique dans une entreprise d’énergies renouvelables. Elle postule chez des concurrents et elle tente aussi sa chance dans d’autres secteurs d’activités, sans ciblage, qui nécessitent l’acquisition d’autres expertises.

2.  2ème type de challenge :

Vous êtes en poste. Vous avez décidé de devenir responsable juridique. Vous voulez passer de juriste à responsable juridique et vous avez l’expérience pour, votre parcours le justifie. Et pourtant, vous continuez à postuler sur des postes de juristes, en parallèle de vos candidatures en qualité de responsable juridique. Vous misez sur les 2 tableaux.

3.  3ème type de challenge :

:Vous êtes en poste. Vous avez lancé vos recherches. Et vous entamez une formation en Master II en plus de votre poste pour acquérir une nouvelle expertise. Vous cumulez 3 activités nécessitant une forte implication, de l’énergie, du temps et des capacités cognitives au top ! Vous cumulez :  votre poste à plein temps,  des recherches d’emploi et des candidatures,  une formation niveau Master II.

4.  4ème type de challenge :

Vous êtes en poste. Vos recherches sont lancées. Et vous êtes déjà occupé à 100% au quotidien.

Vous acceptez une nouvelle mission en interne, pour vous changer les idées, sortir de votre ennui, de votre zone de confort devenue inconfortable puisque vous vous ennuyez. Cette nouvelle mission monopolise beaucoup de votre temps et de votre énergie, ainsi que vos capacités cognitives car vous êtes amené à des états de réflexion avancés pour structurer le projet.

Vous cumulez 3 activités : votre poste à plein temps, des recherches d’emploi et des candidatures, un nouveau projet professionnel en dehors de votre périmètre actuel.

5.  5ème type de challenge :

Vous êtes libéré de votre poste, vous vous investissez dans un projet annexe qui vous occupe 4 à 5 jours par semaine, un temps plein ! Dans une association par exemple, l’organisation de plusieurs évènements chaque mois et vous mettez votre réseau au service de cette association ainsi que vos compétences en organisation de projet. Vous n’avez plus le temps en semaine de vous consacrer à vos recherches. Vous êtes obligé de rattraper votre retard le weekend et parfois vous loupez des propositions d’entretiens car vous n’avez pas lu vos mails.

6.  6ème type de challenge :

Vous êtes directrice juridique en poste. Vous avez lancé vos recherches pour retrouver un poste de directrice juridique dans une autre entreprise. Et en parallèle, vous commencez les démarches pour faire valider vos expériences en qualité de juriste en entreprise pour devenir avocate via la passerelle. Vous envisagez de devenir avocate et d’exercer en cabinet ou en entreprise. Ce n’est pas encore clairement défini. Vous êtes en train de réunir toutes les attestations prouvant vos expériences.

Le constat est éclairant. Vous cumulez de 2 à 3 activités qui sont censées vous occupez chacune de 80 à 100% de votre temps. Et a ceci, il convient d’ajouter la vie privée, notamment pour ceux qui sont parents ou en charge de personnes plus âgées.

En fonction des démarches mises en œuvre, vous cumulez votre projet de recherche d’emploi avec a minima un poste à temps plein, et parfois en plus, avec un troisième projet, un troisième défi, un troisième challenge, somme tout intéressant et passionnant mais difficilement conciliable avec votre recherche d’emploi.

Le besoin de changement, l’envie de trouver rapidement un autre poste, une autre opportunité et l’énergie qui s’en dégage, vous pousse à vous doter de nouvelles compétences, expertises, ou d’aller voir ailleurs si cela pourrait être porteur, sans ciblage, sans stratégie clairement définie et structurée.

Résultat : il y a 3 conséquences.

• Et vous n’avancez sur rien.

Vous avez trop de dossiers ouverts. Vous papillonnez d’un projet à l’autre sans être focus sur l’un. Tout vous intéresse. Vous ne voulez pas renoncer à l’un ou l’autre.

• Vous vous sentez débordé, stressé.

Et pourtant, vous savez que vous pouvez mener de front plusieurs projets. Vous l’avez déjà fait auparavant.

• Vous êtes épuisé.

Cet état d’épuisement vous mine le moral. Vous pouvez être amené à vous déprécier. Vous ne comprenez pas pourquoi vous vous sentez aussi fatigué, épuisé par ces démarches.

En conclusion de cette seconde erreur liée à l’éparpillement.

Vous êtes fatigué, au bout du rouleau. Vous dormez mal parfois. Vous ne comprenez pas. Pourquoi vous n’arrivez pas à mener de front tout cela. Vous commencez à vous démotiver. Vous commencez à vous poser beaucoup de questions. Des doutes apparaissent.

Concrètement entre la première erreur, la précipitation et la seconde erreur, l’éparpillement. Il vous manque une stratégie d’ensemble claire avec des objectifs clairement déterminés.

En l’occurrence, vous n’avez pas priorisé vos objectifs, vos besoins, vos buts, vos projets dans le temps. Je ne dis pas de renoncer à l’un ou à l’autre. Il s’agit ici de remettre en perspectives ce qui doit intervenir en premier dans l’année à venir. Il s’agit de dresser une stratégie claire.

• Qu’est-ce qui aura le plus d’impact, le plus de résultat dans l’année à venir ?
• Qu’est ce qui sert votre objectif principal ?
• Dans quel ordre cela vous est-il le plus utile ?
• Dans quel ordre cela vous fait économiser votre temps ?
• Dans quel ordre cela protège votre énergie ?

Exemples :

• En quoi cette formation peut servir votre recherche d’emploi ?
• En quoi ce projet associatif annexe peut servir votre recherche d’emploi ?
• En quoi cette nouvelle mission dans votre poste actuel peut servir votre recherche d’emploi ?
• Dois-je mener cette formation avant ou après avoir trouvé mon nouveau job ?
• Dois-je m’engager dans ce projet associatif annexe avant ou après avoir trouvé mon nouveau job ?
• Dois-je accepter cette nouvelle mission dans mon poste actuel pour trouver plus tard mon nouveau job ?
• Qu’est-ce qui est prioritaire pour moi aujourd’hui ?
• Me former ?
• Acquérir une nouvelle expertise ?
• Me rendre utile par ailleurs ?
• Changer de job ? d’environnement ? de managers, de collègues ? d’entreprise ? de secteurs ?

Vous n’avez pas pris le temps d’identifier vos priorités. Je vous invite à répondre par écrit aux questions suivantes afin que vous puissiez identifier quelles sont vos priorités.

Est-ce de :

• Trouver un poste ?
• Mener à bien cette formation ?
• Finaliser ce projet associatif ?
• Relever le challenge de cette nouvelle mission en interne, qui pourrait être un tremplin pour un futur changement de poste ?
• Changer de secteurs d’activité ?
• Devenir avocat via la passerelle ?
• Continuer à exercer en qualité d’avocat en cabinet ?
• Quitter l’avocature pour rejoindre le monde de l’entreprise ?
• Devenir responsable juridique ou continuer à exercer en qualité de juriste ?
• Acquérir une nouvelle expertise ou rester sur mon domaine de compétences ?

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